Photo : Jean-Marc Anglès

Cithare sur caisse "santur"

Anonyme

fin 18e siècle-début 19e siècle

Iran / Moyen Orient / Asie

E.1490

Vues

  • Photo : Jean-Marc Anglès
  • Cithare sur caisse "santûr", Anonyme, Iran, E.1490, vue de face
    Photo : Pauline Guyon, photographe
  • Cithare sur caisse "santûr", Anonyme, Iran, E.1490, vue de face
    Photo : Pauline Guyon, photographe
  • Cithare sur caisse "santûr", Anonyme, Iran, E.1490, vue de dos
    Photo : Pauline Guyon, photographe
  • Cithare sur caisse "santûr", Anonyme, Iran, E.1490, vue de profil
    Photo : Pauline Guyon, photographe
  • Cithare sur caisse "santûr", anonyme, Iran, E.1490, vue de dos
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Cithare sur caisse "santûr", anonyme, Iran, E.1490, vue de profil
    Photo : Jean-Marc Anglès

Description

Présentation
Le santur est constitué d'une caisse de résonance trapézoïdale en bois de noyer. Il subsiste du sytème de tension des cordes seulement les chevilles (dont trois sont manquantes), les clous et quelques fragments de cordes. Les chevalets, les sillets, les cordes et les marteaux sont manquants. Le décor de nacre et d'os d'origine est très lacunaire. Le reste du décor a été restitué à l'aide d'un substitut naturel, identifiable et réversible. Les dimensions et la disposition des cordes et des chevalets du santur sont caractéristiques de la cithare iranienne. Ses soixante-douze cordes métalliques sont frappées à l'aide de petits marteaux (appelés mezrabs) qui confèrent à l'instrument un son unique très brillant. Les cordes sont tendues et réparties sur dix-huit chevalets mobiles appelés karaks (petits ânes) par groupes de quatre. Les cordes sont entourées sur des clous en fer sur le montant opposé au sommier, elles sont tendues et entourées de l'autre côté autour des chevilles en fer insérées dans le sommier pré-troué. Les chevalets mobiles sont déplacés par l'instrumentiste sur la table d'harmonie pour accorder le santur lors du jeu en fonction du registre.
Description
La caisse de résonance en forme de boîte trapézoïdale est en bois de noyer. Elle est percée de deux ouïes en forme de rosace sur la table d'harmonie et d'un trou sonore au centre de la grande éclisse. Ce santur est orné d'un décor marqueté, sur les éclisses et le pourtour de la table d'harmonie, d'éléments géométriques de nacre et d'os dont certains sont gravés. Sur la table d'harmonie, cinq fleurs sont disposées de manière symétrique et incrustées dans le bois de la table creusé. Les ouïes en forme de rosace à six branches sont également ornées de petits éléments de nacre incrustés.
Dimensions
Longueur totale 780 mm. Hauteur 60 mm. Largeur 275 mm.
Matériaux
noyer, nacre, os.
Décor
La particularité du santur E.1490 du Musée de la musique, est sans conteste son décor géométrique et floral de nacre et d'os. Ce décor pourtant commun à de nombreux instruments de la région du Proche-Orient, est à l'inverse très rare sur le santur.
Historique
A figuré à l'exposition internationale du Progrès, Paris, 1893. L'étude historique et matérielle de cet instrument ont permis de mettre en évidence sa rareté et son importance historique. Objet de cour, il a été rapporté en France par Alfred Jean-Baptiste Lemaire (1842-1907), compositeur et chef de musique de l'armée persane pour Nasseredin Shâh (1831-1896), à l'occasion de la première exposition d'Art Musulman de Paris en 1893. Ancienne collection Alfred Jean-Baptiste Lemaire.
Acquisition
Don - 14/12/1893
Contexte
Le santur iranien de l'époque qadjare. Si le santur est un instrument très largement répandu et joué aujourd'hui en Iran et ailleurs, les santur antérieurs au 19e siècle sont très rares dans les collections publiques européennes ou iraniennes. On dénombre cinq santur datés de la fin du 18e au 19e siècle, dont trois sont conservés en France et deux en Angleterre. De même, alors que les santur sont généralement peu décorés, ces instruments conservés en Europe sont pourvus de très riches décors ornementaux. Certains de ces décors (en micro-marqueterie iranienne) semblent être liés à des pratiques de commande ou d'export vers les pays européens au 19e siècle. D'autres (peints) semblent plutôt associés à des objets de Cour.
Localisation au Musée
Non exposé.

Documentation

Livre(s)

Article(s)

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