Photo : Claude Germain, photographe

Luth à touche lisse "sarod"

Anonyme

vers 1875

Bengale / Inde / Asie

E.996.8.1

Cet instrument représente un type intermédiaire dans le développement du sarod à la fin du XIXe siècle et témoigne d’une double influence qui le rattache à la fois au rabab afghan et au rabab indien, d’origine persane.

Le sarod, apparu probablement dans la première moitié du XIXe siècle, est indissociable de l’histoire du rabab afghan, introduit en Inde lors de la migration de nombreux mercenaires pathan venus d’Afghanistan au cours des siècles précédents.

De tous les instruments indiens, le sarod est sans doute le seul qui, en l’espace d’un siècle environ, a non seulement connu un processus de développement très rapide mais a su également gagner les faveurs du public et se hisser au plus haut niveau de la musique instrumentale.

Taillé dans un seul bloc de bois, à l’exception du chevillier, le sarod appartient à la famille des luths à manche court. Le manche creux et évasé constitue, comme sur le rabab afghan, une extension de la caisse de résonance. La présence d’une touche lisse en métal fixée sur les rebords du manche est sa caractéristique essentielle.

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Vues

  • Photo : Claude Germain, photographe
  • Luth à touche lisse "sarod", Anonyme, Bengale, Inde, Asie, vers 1875, E.996.8.1, vue de dos
    Photo : Claude Germain, photographe
  • Luth à touche lisse "sarod", Anonyme, Bengale, Inde, Asie, vers 1875, E.996.8.1, vue de trois quarts
    Photo : Claude Germain, photographe
  • Luth à touche lisse "sarod", Anonyme, Bengale, Inde, Asie, vers 1875, E.996.8.1, vue de profil droit
    Photo : Claude Germain, photographe
  • Luth à touche lisse "sarod", Anonyme, Bengale, Inde, Asie, vers 1875, E.996.8.1, vue de détail
    Photo : Claude Germain, photographe
  • Luth à touche lisse "sarod", Anonyme, Bengale, Inde, Asie, vers 1875, E.996.8.1, vue de détail
    Photo : Claude Germain, photographe
  • Luth à touche lisse "sarod", Anonyme, Bengale, Inde, Asie, vers 1875, E.996.8.1, vue de détail
    Photo : Claude Germain, photographe
  • Luth à touche lisse "sarod", anonyme, Bengale, vers 1875, E.996.8.1, vue de face
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Luth à touche lisse "sarod", anonyme, Bengale, vers 1875, E.996.8.1, vue de dos
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Luth à touche lisse "sarod", anonyme, Bengale, vers 1875, E.996.8.1, vue de profil
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Luth à touche lisse "sarod", anonyme, Bengale, vers 1875, E.996.8.1, détail chevillier
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Luth à touche lisse "sarod", anonyme, Bengale, vers 1875, E.996.8.1, détail sillet
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Luth à touche lisse "sarod", anonyme, Bengale, vers 1875, E.996.8.1, détail chevalet
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Luth à touche lisse "sarod", anonyme, Bengale, vers 1875, E.996.8.1, vue de face
    Photo : Thierry Ollivier
  • Luth à touche lisse "sarod", anonyme, Bengale, vers 1875, E.996.8.1, vue de dos
    Photo : Thierry Ollivier

Description

Description
Le corps monoxyle de cet instrument est taillé dans un bois dense que nous n'avons pu encore identifier. Alors que la caisse du sarod traditionnel et la découpe de sa table montrent clairement une filiation avec le rabab afghan, la forme de la caisse et la table de celui-ci se rapprochent plus du rabab indien d'origine persane. La touche métallique est épaisse et très évasée (les touches des premiers sarod étaient façonnées à partir de lames de sabres). L'instrument possède 8 cordes mélodiques et 11 cordes sympathiques. Le sillet en os présente l'amorce d'un petit chevalet plat qui sous-tend deux des cordes sympathiques, caractéristique qui sera reprise et développée ultérieurement à partir de 1930. Une petite calebasse, faisant office de résonateur, est fixée à la base du chevillier.
Dimensions
Longueur totale 109 mm.
Matériaux
bois, métal, os, calebasse.
Décor
L'élégante crosse sculptée du chevillier figure une tête d'oiseau (mayuri), motif décoratif fréquemment représenté sur les instruments à cordes du 19e siècle.
Historique
Acquis à Calcutta, cet instrument rare atteste d'une double influence, le rattachant à la fois au rabab afghan et au rabab indien ou dhrupad rabab. Nous ne possédons pas d'informations précises sur son histoire mais sa morphologie très spécifique nous porte à croire qu'il fut fabriqué dans la seconde moitié du XIXe siècle (autour de 1875). Ce n'est qu'après cette période que ce type d'instrument se modifia graduellement pour aboutir au sarod "moderne" tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Acquisition
Achat - 25/04/1996
Localisation au Musée
Non exposé.

Documentation

Livre(s)

Article(s)

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