Photo : Claude Germain, photographe

Luth type "dotara"

Anonyme

20e siècle ?

Bengale

E.2010.1.2

Vues

  • Photo : Claude Germain, photographe
  • Luth type "dotara", Anonyme, Inde du Nord ou Bangladesh, 20 ème siècle ?, E.2010.1.2, vue de dos
    Photo : Claude Germain, photographe
  • Luth type "dotara", Anonyme, Inde du Nord ou Bangladesh, 20 ème siècle ?, E.2010.1.2, vue de profil
    Photo : Claude Germain, photographe
  • Luth type "dotara", Anonyme, Inde du Nord ou Bangladesh, 20 ème siècle ?, E.2010.1.2, vue de trois quarts
    Photo : Claude Germain, photographe

Description

Présentation
Bien que localement, l'instrument puisse présenter des variantes, il se différencie en deux types distincts : le plus répandu, adopté par les musiciens bauls, possède une touche en métal ainsi que des cordes métalliques, caractéristiques qui le rapprochent du sarod. Le second type a conservé, comme le rabab, une touche en bois et des cordes en fibres torsadées de coton, de soie ou en boyau. Cet instrument, aujourd’hui devenu rare, était autrefois prédominant dans les régions du nord du Bengale et de l'Assam. A l'origine, le dotara possédait deux cordes (do = deux ; tar = corde) mais de nos jours, la plupart des instruments en possèdent quatre. Elles sont pincées avec un plectre selon une technique de jeu dynamique qui rappelle, ici encore, celle du rabab.
Description
Luth à manche long taillé dans une seule pièce de bois de neem (azadirachta indica), famille des acajous. La peau (chevreau ou lézard) qui recouvre la petite caisse hémisphérique est manquante. L'appendice à la base de la caisse correspond au cordier de l'instrument. La caisse communique avec la partie inférieure du manche qui a été évidée sur environ un tiers de sa longueur. Cette caractéristique est semblable à celle des luths et vièles monoxyles d’Asie centrale (rabab, sorud) qui possèdent deux chambres acoustiques distinctes (double-chested lutes). Le long manche se termine en un important chevillier composé d'une protubérance évidée où sont emboîtées les quatre chevilles, elle-même surmontée d’un élément sculpté représentant un oiseau. Les cordes (traditionnellement en coton ou en boyau de chat) ainsi que le chevalet sont manquants.
Dimensions
Longueur totale 700 mm. Epaisseur 850 mm. Largeur 130 mm.
Matériaux
bois.
Décor
Elément sculpté représentant un oiseau surmontant la protubérance qui termine le long manche.
Acquisition
Don - 14/09/2010
Contexte
Le dotara est un luth spécifique aux traditions populaires du nord-est de la péninsule indienne. Il accompagne un répertoire de chants populaires bengalis mais il est le plus souvent joué par des musiciens itinérants, les Bauls, qui sillonnent principalement le Bengale et le Bangladesh, bien que de nos jours leurs chants retentissent en bien d'autres régions de l’Inde. Héritiers d'une tradition syncrétique qui mêle dévotion hindouiste (bhakti), soufisme et bouddhisme, ils clament, à l'instar du grand poète Kabir, leur rejet du système des castes, du dogme, des temples et des rituels, prônant la seule vérité du sanctuaire intérieur de chaque individu. Le dotara doit sa popularité aux Bauls qui l'adoptèrent et le propagèrent à travers le Bengale dès le 16e siècle.
Localisation au Musée
Non exposé.

Documentation

Article(s)

Suggestions

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