Photo : Claude Germain, photographe

Vièle "taus" ou "mayuri"

Anonyme

fin 19e siècle-début 20e siècle

Inde du Nord / Asie / Inde

E.2016.8.1

Vues

  • Photo : Claude Germain, photographe
  • Vièle "taus" ou "mayuri", Anonyme, Inde du Nord, fin 19e-début 20e, E.2016.8.1, vue de détail
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  • Vièle "taus" ou "mayuri", Anonyme, Inde du Nord, fin 19e-début 20e, E.2016.8.1, vue de détail
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  • Vièle "taus" ou "mayuri", Anonyme, Inde du Nord, fin 19e-début 20e, E.2016.8.1, vue de détail
    Photo : Claude Germain, photographe
  • Vièle "taus" ou "mayuri", Anonyme, Inde du Nord, fin 19e-début 20e, E.2016.8.1, vue de détail
    Photo : Claude Germain, photographe
  • Vièle "taus" ou "mayuri", Anonyme, Inde du Nord, fin 19e-début 20e, E.2016.8.1, vue de dos
    Photo : Claude Germain, photographe
  • Vièle "taus" ou "mayuri", Anonyme, Inde du Nord, fin 19e-début 20e, E.2016.8.1, vue de profil droit
    Photo : Claude Germain, photographe
  • Vièle "taus" ou "mayuri", Anonyme, Inde du Nord, fin 19e-début 20e, E.2016.8.1, vue de trois quarts
    Photo : Claude Germain, photographe

Description

Description
L'instrument se compose d'un manche creux en bois de teck (?) dont l'extrémité supérieure forme le cheviller. L'ensemble est recouvert d'une touche sur laquelle sont disposés en diagonale onze petits sillets en os destinés à recevoir les cordes sympathiques. Le manche est emboîté (assemblage tenon / mortaise) dans une caisse de résonance. L'une des 4 chevilles principales et 5 des chevilles latérales disposées le long du manche sont manquantes.
Dimensions
Longueur totale 160 mm. Hauteur 970 mm. Largeur 300 mm.
Matériaux
bois, peau, métal, os, pigment, plume d'oiseau.
Décor
Une peau ornée de motifs festonnés est collée sur le bord de caisse. Le manche et la partie supérieure de la peau sont recouverts de motifs floraux chatoyants et sur la caisse, comme sur le dos du manche, est représenté le plumage du paon. Caisse de résonance épousant la forme du corps d'un paon. Le cou et la tête de l'oiseau sont sculptés dans une pièce de bois distincte et assemblée au corps par une cheville métallique.
Acquisition
Achat - 24/05/2016
Contexte
Le taus connut une très grande popularité dans la seconde moitié du XIXe siècle et les premières décennies du XXe siècle. Sa pratique céda par la suite la place au dilruba dont le manche de sitar est associé à une caisse de vièle sarangi. L'esraj, le taus et le dilruba sont principalement des instruments d'accompagnement, destinés à soutenir le chant dans les répertoires savants et populaires. Le manche du taus, comme ceux de l'esraj et du dilruba, ont été à l'origine empruntés à celui du sitar qui comporte un nombre variable de frettes métalliques. Or, dans le cas présent, l'instrument en est non seulement dépourvu mais aucune trace de ligature de ces frettes autour du manche n'est visible. Ce qui nous porte à croire que ce taus n'en a jamais reçu et qu'il pourrait s’agir d’une variante ou d'une expérimentation sans frettes de l’instrument traditionnel. Il serait alors à rapprocher de l'une des rares vièles sans frette à long manche, comme celle conservée au Chhatrapati Shivaji Maharaj Vastu Sangrahalaya Museum (ancien Prince of Wales Museum) de Mumbai. Le taus apparaît dans un traité musical publié en 1856 qui situe son invention en Inde occidentale, dans le district du Pendjab. Il est décrit comme un sitar qui possède un corps ayant la forme d'un paon. Le paon est un oiseau hautement symbolique dans la tradition religieuse hindouiste. Associé à de nombreuses divinités dont Sarasvati, la déesse des arts et du savoir, il est aussi la monture du dieu de la guerre, Skanda, l'un des fils de Shiva. Mais le paon incarne aussi une image de paix et de fertilité et a toujours été regardé comme un insigne du pouvoir et de la royauté. Ses innombrables représentations visuelles sacrées et profanes dans la peinture et l'architecture ainsi que son omniprésence dans la littérature l'ont conduit à être aujourd’hui considéré en Inde comme un emblème national. Contre toute attente, l'auteur relève la présence de cordes sympathiques sur l'instrument. Cette observation est d'autant plus intéressante qu'à cette époque le sitar n'en est pas encore pourvu et qu'il s'agit probablement ici de l'une des toutes premières mentions de leur apparition en Inde.
Localisation au Musée
Espace Musiques du monde

Documentation

Livre(s)

Article(s)

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