Cithare sur caisse "qanun" | Anonyme
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Photo : Jean-Marc Anglès

Cithare sur caisse "qanun"

Anonyme

Damas / Syrie / Moyen Orient / Monde Arabe / Asie

E.1358

Vues
  • Photo : Jean-Marc Anglès
  • Cithare sur caisse "qanun", anonyme, Damas, E.1358, détail
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Cithare sur caisse "qanun", anonyme, Damas, Syrie, E.1358, vue de face. Photo prise avant restauration
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Cithare sur caisse "qanun", anonyme, Damas, Syrie, E.1358, vue de dos. Photo prise avant restauration
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Cithare sur caisse "qanun", anonyme, Damas, Syrie, E.1358, vue de profil. Photo prise avant restauration
    Photo : Jean-Marc Anglès

Description
Description
Caisse trapézoïdale en bois dont le pan oblique est augmenté sur toute sa longueur d'un tasseau qui fait office de chevillier. 72 chevilles de bois y sont fichées, groupées trois par trois. Les 24 cordes triples en boyau torsadé et de différente "section", sont tendues au dessus d'une table d'harmonie en bois percée d'ouïes rassemblées en quatre motifs distincts (rosace, étoile, feuille stylisée/motif lancéolé avec croissant de lune). Cette table ne recouvre que partiellement la caisse dont la partie inférieure est couverte d'une peau de poisson et sur laquelle repose un long chevalet qui possède quatre pieds. La clef d'accord et les doigtiers-plectres sont manquants.
Dimensions
Longueur totale 1000 mm. Epaisseur 100 mm. Largeur 500 mm.
Matériaux
bois, boyau, peau de poisson, métal, nacre.
Décor
L'éclisse la plus longue est incrustée de motifs ornementaux composés de fils métalliques et de nacre. Le sillet est également orné de motifs en nacre.
Historique
Dans son ouvrage "Description historique, technique et littéraire des instruments de musique des Orientaux ; Paris : Imprimerie royale, 1812, 1816" Villoteau précise que les mots arabe (qanun) et grec (kanon) qui nomment cette cithare, signifient d'une manière générale : type, règle, modèle, mesure. Villoteau indique que Ptolémée de Naucratis (2e siècle ap. J.C.) "...s'est servi d'un instrument de ce genre pour démontrer les rapports harmoniques des sons par la longueur des cordes ". Il ajoute que Ptolémée signale un autre instrument "monochordos kanôn" utilisé pour démontrer la division harmonique de la corde. Il mentionne aussi l'ouvrage de Laborde (Tome 1 pp.291-292) qui parle d'un instrument semblable (monocorde) à celui de Ptolémée, "...observé parmi les hiéroglyphes dont est chargé un des obélisques qui, sous le règne d'Auguste, furent rapportés d'Héliopolis en Egypte à Rome, et que l'on croit avoir été érigés primitivement par Sésostris, environ quatre cents ans avant la guerre de Troie;" (pp.38-39). Les matériaux utilisés pour la fabrication du qanun examiné par Villoteau sont, selon lui: de l'acajou blanc sauvage pour la caisse, un bois "satiné qui porte un grain de chêne" pour la table en bois. Les chevilles et le chevalet sont en "bois blanc tendre".
Acquisition
Achat - 21/12/1889
Contexte
La cithare sur table qanun est l'un des instruments importants de la musique savante du monde arabe, particulièrement en Egypte et en Syrie. Il est également présent dans la musique ottomane, et était autrefois joué jusqu'en Inde. Sa technique de jeu difficile est semblable à celle du psaltérion de l'occident médiéval. Les cordes sont pincées à l'aide de petits plectres fixés à l'index de chaque main.
Localisation au Musée
Espace Musiques du monde

Documentation

Livre(s)

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