Page découverte
- Numéro d'inventaire :
- E.668
- Facteur :
- Thomas Zach (1812-1892)
- Lieu de fabrication :
- Vienne, Autriche
- Date de fabrication :
- 1874
La forme du violon, progressivement établie par les luthiers italiens des dynasties Amati, Guarneri et Stradivari, n’a quasiment plus évoluée depuis le milieu du XVIIIe siècle. Considérée comme presque parfaite, elle s’est adaptée aux pratiques et styles musicaux des siècles suivants.
Toutefois certains luthiers ont tenté de faire évoluer la facture du violon, comme en témoigne la famille d’instruments « arpa », conçue par le luthier Thomas Zach.
Tchèque d’origine, celui-ci travaille à Prague, puis à Bucarest et finit par s’installer à Vienne aux alentours de 1870. Distingué par plusieurs médailles lors de l’Exposition Universelle, Thomas Zach, dont la réputation s’étend par-delà les frontières de l’Empire austro-hongrois, vend notamment ses instruments en France et en Amérique. En 1889, plusieurs violons sont achetés par le Boston Symphony Orchestra.
Vue de l'instrument
L'instrument du Musée de la musique
Description
Cet étonnant Violino Harpa Forma Maxima conserve la longueur et l’épaisseur de l’alto classique mais le volume de la caisse de résonance est augmenté par des protubérances marquantes, censées en amplifier le son.
Il a été réalisé, ainsi que 6 autres instruments aux formes extravagantes, sous la direction du Prince Grigori Sturdza. Ces instruments témoignent de la qualité du travail de ce luthier, même si leurs formes restent anecdotiques dans l’histoire de la lutherie. La sonorité d’un quatuor de ces instruments, présentés et joués lors de l’Exposition universelle de Vienne en 1873, avait été semble-t-il peu appréciée.