Photo : Claude Germain, photographe

Piano carré

Johannes Wolber

fin 18e siècle

Paris / France / Europe

E.1722

Vues

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  • Piano carré, Johannes Wolber, Paris, fin 18ème siècle, E.1722, vue de face ouvert
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  • Piano carré, Johannes Wolber, Paris, fin 18ème siècle, E.1722, vue de trois quarts
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  • Piano carré, Johannes Wolber, Paris, fin 18ème siècle, E.1722, vue de face fermé
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  • Piano carré, Johannes Wolber, Paris, fin 18ème siècle, E.1722, vue de profil
    Photo : Claude Germain, photographe
  • Piano carré, Johannes Wolber, Paris, fin 18ème siècle, E.1722, vue de profil
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  • Piano carré, Johannes Wolber, Paris, fin 18ème siècle, E.1722, détail
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  • Piano carré, Johannes Wolber, Paris, fin 18ème siècle, E.1722, détail
    Photo : Claude Germain, photographe
  • Piano carré, Johannes Wolber, Paris, fin 18ème siècle, E.1722, détail
    Photo : Claude Germain, photographe

Description

Description
Mécanique à simple pilote. Etouffoirs en fanon de baleine. 4 jeux d'expression commandés par des pédales, de gauche à droite : luth, forte, céleste, jalousie.Monté sur un fond épais en sapin masqué sur son pourtour par un bandeau d'acajou massif. Eclisses plaquées d'acajou moiré, rehaussées d'une bordure à parties haute et basse, faite d'une bande à 2 niveaux en acajou massif. Extrémités des éclisses se terminant par des cadres verticaux placés dans le prolongement des pieds et s'appuyant sur un entablement fait d'une monture en bronze d'un seul tenant. Chaque bordure ou cadre souligné sur l'intérieur d'un cordon uni en bronze. Couvercle en acajou massif, un listel en placage d'acajou en délimite les bords, l'arête supérieure ornée d'un bronze identiques à ceux montés sur les éclisses. Barre des pédales reliant les 2 pieds arrières ne porte que 3 mouvements pour 4 jeux réels (aucune trace de fixation d'un système de mise en service du jeu de jalousie, la barre et ses éléments sont postérieurs sous cette forme à la construction).
Dimensions
Longueur totale 1670 mm.
Étendue
F1-f3, 5 octaves.
Matériaux
fanon de baleine, sapin, acajou, bronze, érable, bois de rose.
Marques et inscriptions
Marque sur la planche du nom :"Johannès Wolber, à, Paris, / Rue d'Argenteuil n°17". Signature de Wolber dans un cartouche ovale. Lettre manuscrite de Henry Didier adresse à Jean-Baptiste Weckerlin, collée sur la fausse table : "Mon cher Wekerlin, / J'apprends avec une véritable satisfaction que vous avez réussi à / rendre un peu de vie à mon vieux clavecin révolutionnaire et je vous / en félicite. Ce n'est qu'une antiquité d'un ordre inférieur ; mais il a / une histoire d'un certain intérêt pour ceux à qui plaisent les vieux / souvenirs et cela fait qu'il n'est pas indigne de figurer dans la collection / de vos curiosités musicales. / En 1792, il était le principal ornement du petit salon de / Marie-Joseph Chénier, où, d'habitude, se réunissaient le soir / la plupart des patriotes en [?], entre deux [?] ardentes / sur la politique, le maître de la maison tenant le clavecin, on chantait / ou on applaudissait des couplets ou des morceaux choisis dans la musique / courante et alors en vogue. / A ce même moment, dans notre Strasbourg, en face de l'étranger prêt / à envahir le sol de la patrie, un jeune officier du génie, Rouget de l'Isle / avait improvisé en une nuit, paroles et musique, le prodigieux chant / de [?] qu'on a appelé La Marseillaise. Inconnu et plein du / désir de se faire [?], il était venu à Paris, avait été présenté à / Marie-Joseph Chénier, [?] de pouvoir faire / salon, aux accords de ce clavecin, il eut l'indicible joie de pouvoir faire / retentir pour la première fois aux oreilles et au coeur des Parisiens cette / oeuvre d'inspiration et d'enthousiasme, et d'y provoquer des acclamations / que bientôt la France toute entière allait répéter. / Un peu plus tard, le même clavecin devait servir à inaugurer Le chant du départ et les autres hymnes patriotiques dont Marie-Joseph / Chénier fut l'auteur et dont Méhul avait composé la musique. / Dès lors il avait reçu une sorte de consécration qui en faisait un / objet d'un prix inestimable. / Aussi Marie-Joseph Chénier le garda-t-il comme une relique, tant / qu'il vécut ; et, pour en assurer, autant qu'il le pouvait faire, la / conservation dans l'avenir prit-il soin de la léguer, après lui, au meilleur / et au plus constant de ses amis politiques, à Daunou, chez qui il est / resté religieusement endormi et muet jusqu'au jour où je l'ai reçu, moi, / des mains des héritiers de ce dernier. / Tout cela, je vous le donne et vous pouvez le tenir pour absolument / authentique. / Et maintenant le clavecin est à vous ; vous en ferez ce que vous voudrez. / Je vous renouvelle toutes mes amitiés en vous serrant la main / bien cordialement. / Henry Didier / Paris 30 novembre 1873". Lettre manuscrite de Jean-Baptiste Weckerlin : "Lors de l'invasion des Prussiens en 1870, cet instrument eut sa table d'harmonie / enfoncée et les cordes arrachées par les vandales affamés... qui comptaient y / trouver un trésor... absent, sans se douter que le trésor était l'instrument / lui-même. Mon ami et ancien condisciple de la classe d'Halévy, Auguste Wolff, fit réparer / ce clavecin dans ses ateliers avec un soin et un goût dont il a le secret : son nom / doit donc accompagner cet instrument. J. B Weckerlin".
Décor
Signature de Wolber dans un cartouche ovale en érable cerné d'un filet de bois sombre surmonté d'un entrelac se terminant de part et d'autre par une corolle à longues étamines donnant naissance à 2 guirlandes opposées, maintenues par des rubans. Cette marqueterie sur fond d'érable ondé est encadrée d'un double filet d'ébène et buis, bordée d'un listel de bois de rose. Côtés du clavier marquetés sur le même fond d'ébénisterie d'un motif floral à pétales réguliers et ombrés de feu. 4 pieds d'acajou massif, cannelés et rudentés, 2 joncs soulignant son dessin.
Historique
D'après Henry Didier, a appartenu à Marie-Joseph Chénier. En juillet 1792, Rouget de l'Isle y aurait interprété la "Marseillaise". Le "Chant du Départ" de Marie-Joseph Chénier et Etienne Nicolas Méhul y aurait aussi été joué. Marie-Joseph Chénier l'a donné à Pierre-Claude-François Daunou. Ancienne collection Henry Didier. Ce dernier en fit don à Jean-Baptiste Weckerlin qui le donnat au Musée en 1908.
Acquisition
Don - 31/03/1908
Localisation au Musée
Non exposé.

Documentation

Livre(s)

Biographies

FACTEUR
Wolber, Johannes (17..-après 1799)

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