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L’atelier de Jubal - attribué à Bon Boullogne dit Boullogne L’Aîné
- Numéro d’inventaire :
- E.2000.18.1
- Auteur :
- Attribué à Bon Boullogne dit Boullogne L’Aîné
- Lieu de fabrication :
- France
- Date de fabrication :
- 2e moitié du XVIIe siècle
- Technique :
- Huile sur toile
- Dimensions :
- 26 x 32,5 cm
Cette scène peinte, qui se réfère au chapitre IV de la Genèse (diversement traduit, Jubal y est dit : le père de tous ceux qui jouent de la cithare et du chalumeau
, de tous ceux qui touchent le violon et les orgues
, de tous ceux qui manient la flûte et la harpe
ou encore de tous ceux qui manient la harpe et les orgues
), reste relativement peu représentée.
Jubal et ses instruments de musique
Un dessin dans le style de Louis Boullogne reprend la même composition, mais la représentation la plus proche de cette iconographie est une gravure de Jan Sadeler (1550-1600) d’après Martin De Vos (1532-1603), qui est très vraisemblablement à l’origine de ce tableau. Il en existe encore aujourd’hui plusieurs exemplaires. La confrontation de l’œuvre du graveur flamand et de ce tableau révèle cependant des différences notables, notamment dans le choix des instruments représentés, les corps de bâtiments, le nombre de personnages...
Vue de l’œuvre
L’atelier de Jubal
La composition de ce tableau établit deux espaces distincts, à gauche et à droite de l’œuvre. Dans la partie gauche, un bâtiment en pierre abrite des instruments de musique (un violon, une musette). Au premier plan, trois hommes travaillent à la réalisation d’instruments à cordes frottées (une viole ?), à cordes pincées (une guitare) et à vent (un hautbois ?). Des outils (parmi lesquels on parvient seulement à distinguer un ciseau à bois et un compas) sont déposés sur l’établi et à terre. À droite du tableau, un paysage plus lointain accueille un groupe de trois femmes qui dansent, l’une joue du tambourin, une autre de la lyre da braccio. Ce groupe, dans le style des Boullogne, explique que le tableau ait pu être attribué à Bon Boullogne
Organologie
La représentation d’instruments comprenant des éléments de facture « archaïques » peuvent donner lieu à deux lectures différentes : ceux-ci peuvent trahir une méconnaissance de la facture instrumentale ou bien au contraire servir la volonté de donner un caractère ancien à cette scène biblique. Cette réunion d’instruments n’en reste pas moins marquée par son époque d’exécution dans la mesure où le peintre reprend les classifications faites par les collectionneurs du XVIIe siècle comme Pierre Trichet.