Page découverte
- Numéro d'inventaire :
- E.1555
- Facteur :
- Pietro Guarneri (1695-1762)
- Lieu de fabrication :
- Venise, Italie
- Date de fabrication :
- 1734
Luthier formé à Crémone, Pietro Guarneri s’installe à Venise en 1717. Ses instruments témoignent d’une synthèse entre les styles de ces deux foyers de la lutherie italienne.
Le violoncelle appartient à la famille des violons, instruments dont les cordes sont mises en vibration au moyen d’un archet. La forme actuelle de cette famille d’instruments se fixe au XVIIIe siècle : violon, alto, violoncelle et contrebasse. À cette période, un modèle de violoncelle commence à se répandre en France. Proche de notre instrument actuel, il possède un corps de 75 cm. de longueur environ et est accordé une octave plus bas que l’alto.
En France, le violoncelle coexiste longtemps avec la basse de viole, qu’il finira par supplanter. Il acquiert un statut d’instrument soliste au cours du XVIIIe siècle, notamment grâce à Jean-Sébastien Bach (1685-1750), qui écrit les Suites pour violoncelle seul vers 1720, et à Luigi Boccherini (1743-1805).
La suprématie de l’école italienne de lutherie est incontestable tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles. Deux villes dominent la production : Brescia et Crémone. C’est dans cette dernière que nait Pietro Guarneri (1695-1762). Il apprend l’art de la lutherie auprès de son père, Giuseppe (1666-1759). Installé à Venise, il aura une forte influence sur les luthiers de son temps.
Au XVIIIe siècle, le violoncelle est encore tenu entre les genoux. Il faut attendre le XIXe siècle pour qu’il repose sur une pique, afin de faciliter un nouveau style de jeu.
Vue de l'instrument
Extrait musical
L'instrument du Musée de la musique
Histoire
Ce violoncelle de Guarneri a été restauré en 1946 par un luthier parisien de renom, Emile Français (1894-1984) dont le Musée possède un important fonds d'archives et quelques instruments.