Page découverte
- Numéro d'inventaire :
- E.1750
- Facteur :
- Anonyme
- Lieu de fabrication :
- Iran
- Date de fabrication :
- XIXe siècle
La vièle à pique est un instrument largement répandu sous différents noms en Asie centrale. Connue dès le XIe siècle au Moyen-Orient, elle apparait en Iran autour du XVe siècle où elle est appelée kamanche. Son timbre profond et délicat est très apprécié en solo comme en ensemble.
La vièle à pique est composée de trois éléments assemblés :
- - le manche, cylindrique, sur lequel est plaquée une touche lisse en os
- - la caisse de résonance, sphérique, en bois de mûrier recouverte d'une fine membrane animale
- - la pique métallique, fichée à la base du manche, qui traverse la caisse et sur laquelle sont fixées, grâce à un ergot, trois cordes mélodiques : deux en acier et une en laiton.
La vièle à pique kamanche se tient verticalement, la pique reposant sur la cuisse ou sur le sol. Le musicien fait pivoter le manche et le plan des cordes devant l’archet – à l’inverse de la technique de jeu adoptée pour le violon.
Vue de l'instrument
Extrait musical
L'instrument du Musée de la musique
Histoire
Cette vièle à pique kamanche aux décors en marqueterie alliant harmonieusement le métal cuivreux, le bois et l’os, provient du legs de Pauline Tarn (1877-1909). Plus connue sous le pseudonyme de Renée Vivien, cette poétesse née à Londres et installée à Paris en 1899, surnommée « Sapho 1900 », rapporte de ses nombreux voyages à travers le monde des instruments de musique, dont 32 figurent à l’inventaire de la collection Pauline Tarn au Musée de la musique.