Photo : Albert Giordan

Pochette, dite la "Clapisson"

Antonio Stradivari

vers 1700

Crémone / Italie / Europe

E.76

Le célèbre luthier Antonio Stradivari, dont les violons sont extrêmement réputés, s’est aussi consacré à la fabrication de toutes sortes d’instruments à cordes, guitares, violoncelles... et même de pochettes, à l’instar de ce modèle en forme de violon. Il s’agit du plus petit des violons, couramment utilisé par les maîtres de danse pour leurs leçons.

L’instrument des maîtres à danser

On trouve deux types d’explication au nom de ce violon « de poche ». Selon certain, la « pochette » serait un instrument que les maîtres de danse portaient dans leurs poches. Pour d’autres, le nom viendrait de la poche de cuir dans laquelle ces instruments étaient conservés. Certains inventaires mentionnant l’existence d’un sac de cuir avec l’instrument confirment en tout cas la réalité de ce dernier emploi. La dénomination allemande Taschengeige traduit également l’idée de « poche », le nom italien sordina renvoie au son ténu produit par cette petite caisse de résonnance, tandis que l’anglais kit pourrait désigner le « petit » du violon. Bien que l’instrument ne soit pas destiné à cet usage, il est arrivé, rarement, que les pochettes soient employées dans le cadre de certains opéras, pour obtenir une atmosphère sonore particulière.

Formes et facture

Dès le XVIe siècle, les poches étaient très répandues à Paris. Au XVIIe siècle, leurs caisses de résonance avaient le plus souvent une forme dite « en bateau », une petite tête humaine ou quelque fantaisie à la place de la volute en haut du manche, mais certaines pouvaient avoir une forme « en viole ». Les formes « en violon » apparaissent au milieu du XVIIe siècle.

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Vues

  • Photo : Albert Giordan
  • Pochette, dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, vue de face
    Photo : Jan Röhrmann, photographe
  • Pochette, dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, vue de dos
    Photo : Jan Röhrmann, photographe
  • Pochette, dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, vue de dos de la caisse
    Photo : Jan Röhrmann, photographe
  • Pochette, dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, vue de dos du chevillier
    Photo : Jan Röhrmann, photographe
  • Pochette, dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, vue de face de la caisse
    Photo : Jan Röhrmann, photographe
  • Pochette, dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, vue de face du chevillier
    Photo : Jan Röhrmann, photographe
  • Pochette, dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, vue de la caisse, profil aigu
    Photo : Jan Röhrmann, photographe
  • Pochette, dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, vue de la caisse, profil grave
    Photo : Jan Röhrmann, photographe
  • Pochette, dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, vue de profil côté aigu
    Photo : Jan Röhrmann, photographe
  • Pochette, dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, vue de profil côté grave
    Photo : Jan Röhrmann, photographe
  • Pochette, dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, vue de profil du chevillier côté aigu
    Photo : Jan Röhrmann, photographe
  • Pochette, dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, vue de profil du chevillier côté grave
    Photo : Jan Röhrmann, photographe
  • Pochette, dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, vue de trois quarts avant du chevillier côté aigu
    Photo : Jan Röhrmann, photographe
  • Pochette, dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, vue de trois quarts avant du chevillier côté grave
    Photo : Jan Röhrmann, photographe
  • Pochette dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, chevillier
    Photo : Jean-Claude Billing
  • Pochette dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, dos
    Photo : Jean-Claude Billing
  • Pochette dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, face
    Photo : Jean-Claude Billing
  • Pochette dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, profil
    Photo : Jean-Claude Billing
  • Pochette dite la "Clapisson", Antonio Stradivari, Crémone, vers 1700, E.76, vue d'ensemble
    Photo : Jean-Claude Billing

Description

Description
En forme de violon. Dos en une pièce d'érable. Eclisses en érable. Manche original. 4 clous, visibles du trou d'extrémité, restent dans le bloc supérieur. Les chanfreins noirs sur le rouleau sont encore principalement intacts. Table en épicéa ou sapin en 1 pièce. Filet à 3 brins. Chevilles et bouton en buis. Touche, piquets, cordier, chevalet, âme et barre de Emile Français.
Dimensions
Longueur totale 550 mm. Longueur caisse 323,5 mm. Largeur caisse sup 82 mm. Largeur caisse med 60 mm. Largeur caisse inf 103,5 mm.
Matériaux
érable, épicéa, sapin, buis.
Marques et inscriptions
Etiquette "Antonius Stradivarius Cremonensis / Faciebat Anno 1717 / A + S".
Décor
Sur les éclisses, restes de motifs incurvés noirs encore visibles près de la racine du cou, suggérant qu'ils étaient autrefois décorés.
Historique
D'après Laurent Grillet, Luigi Tarisio (vers 1790-1854) l'a acquise en Italie du Nord en 1835 puis l'a vendue à Pierre Sylvestre (1801-1859) à Lyon. qui la vendit à Louis Clapisson en 1858. Jouée par le violoniste Croisilles pour une gavotte composée spécialement par Louis Clapisson pour son opéra "Les trois Nicolas". Jouée lors d'un concert à Paris le 26/10/1942. Restaurée par Emile Français en 1942 et 1944. Ancienne collection Louis Clapisson. Classé monument historique le 12 juin 1944.
Acquisition
Achat - 25/03/1861
Localisation au Musée
Espace XIXe - L'Europe romantique

Documentation

Livre(s)

Plan(s) d'instrument

Biographies

FACTEUR
Stradivari, Antonio (vers 1648-1737)

Lire le portrait : Antonio Stradivari

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