Cet exceptionnel ensemble sculpture-timbale joué par les populations Ashanti vivant dans la zone forestière du Ghana, est un « tambour-maître », un instrument phare au sein d’orchestres populaires qui connurent autrefois un grand succès dans le sud du pays. Ces ensembles, associés à des musiques et danses spécifiques, exécutées souvent dans un cadre de pur divertissement, intervenaient aussi lors de funérailles.
Le rôle central du tambour-maître dans l’orchestre, comme sa nature féminine, caractérisée par la présence de seins souvent sculptés sur la paroi du tambour, font écho au statut influent de la femme, chef de lignage au sein de la société Akan.
Portée à dos d’homme et jouée par un tambourinaire à l’aide de baguettes recourbées, cette timbale est apparentée au tambour « parlant » (qui imite les sonorités du langage).