Ardent partisan de la firme dirigée par Camille Pleyel, Chopin joua sur des pianos très proches de celui-ci. On rapporte qu’il exprimait ainsi son rapport à l’instrument : Quand je me sens vraiment en verve et assez fort pour trouver mon propre son, il me faut un piano Pleyel
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Archétype de l’artiste entrepreneur du début du XIXe siècle, Ignace Pleyel naît en Autriche en 1757. Musicien, compositeur, marchand et éditeur de musique, il se lance dans la construction de pianoforte en 1805 avec le facteur parisien Charles Lemme puis crée, dès 1807, sa propre entreprise. Lorsqu’il meurt en 1831, son fils Camille Pleyel, associé à la direction depuis le début des années 1820, poursuit l’activité de la Maison.
Ce piano est doté d’une mécanique à échappement simple. Légère, celle-ci impose une approche particulière du jeu mais ne permet pas de répéter rapidement une même note : le marteau doit avoir repris sa position initiale avant que l’instrumentiste ne rejoue la note (c’est l’invention du double échappement qui rendit possible une répétition virtuose de la même note).
Claude Montal (1800-1865), facteur de piano, observait que les marteaux [des pianos Pleyel], garnis avec soin, d’abord très durs, puis recouverts d’une peau élastique et moelleuse, procurent, lorsqu’on joue piano, un son doux et velouté, lequel prend de l’éclat et une grande portée au fur et à mesure que l’on presse le clavier.
(L’Art d’accorder soi-même son piano, 1836).