Collecté en 1929 par le peintre belge Henri Kerels, ce tambour à fente gugu (ou gulu), en usage dans la région du fleuve Uele, est unique par la qualité de sa facture et de sa musicalité.
Les deux parois inclinées de l’instrument sont frappées avec deux mailloches.
Le soin apporté à la réalisation de cet objet ainsi que la richesse de sa sonorité invitent à s’interroger sur son usage musical : sans doute n’avait-il pas pour simple fonction de transmettre une parole ou un message grâce à un langage codé ; il jouait probablement le rôle d’instrument directeur, à l’instar du xylophone ou de la trompe dans les musiques d’ensemble d’Afrique centrale.