Ingénieur en électricité, John M. A. Stroh travaille à l’amélioration du télégraphe et à la diffusion du phonographe en Angleterre. Il invente, sur un principe identique à celui du haut-parleur, des instruments à pavillon afin d’accroître le son émis produit par la vibration des cordes.
Lors des premiers enregistrements acoustiques, l’équilibre entre les différents pupitres des ensembles instrumentaux est très difficile à obtenir, car la dynamique des instruments à vent couvre amplement le son des voix et des instruments du quatuor.
L’invention d’instruments à pavillon permet alors de diriger l’énergie acoustique vers le cornet de l’appareil d’enregistrement et de rétablir ainsi l’équilibre orchestral. La vibration des cordes est transmise non plus à une table d’harmonie et à une caisse de résonnance, mais à un diaphragme en aluminium, et les vibrations de cette membrane sont diffusées par l’intermédiaire du pavillon. Le son émis est de façon très reconnaissable celui d’un violoncelle, doté d’un timbre nasal.
L’usage de ces instruments s’est perpétué bien après l’invention de l’enregistrement électrique en 1925, notamment dans les répertoires de musique populaire, tout particulièrement pour les orchestres de bal ou de plein air. L’utilisation de ce type d’instruments reste très vivace en Roumanie, en particulier dans la région du Bihor.