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Théorbe
Magno Graill
début 17e siècle
Rome / Italie / Europe
E.2011.9.1
Vues
Description
- Description
- La caisse est en if à 2 couleurs (bois de coeur/aubier), elle se compose de 35 côtes séparées de filet d'érable (anciennement noirci ?). La brague est en plusieurs pièces. La table, en résineux (probablement de l'épicéa), est en cinq lés. Elle est percée d'une rose triple dont la plus petite reprend le thème de l'aigle bicéphale. Elle est complètement dorée. Le chevalet est en deux parties distantes de quelques centimètres, ce qui permet d'allonger les cordes du grand jeu à cordes simples. La touche et le placage de manche sont en palissandre. Le cheviller double au bois noirci. Les chevilles sont en bois exotique, d'un gros diamètre avec une tête oblongue.
- Dimensions
- Longueur vibr. 1 680 mm. Longueur vibr. 2 1196 mm.
- Matériaux
- if, érable, épicéa, palissandre, bois, ivoire.
- Marques et inscriptions
- Sur la peau, sous un ensemble de marques au fer formant un motif décoratif, sont inscrits les chiffres arabes "695" et "614".
- Décor
- La partie sommitale du manche est ornée d'un bouton tourné que soulignent deux bandeaux de pigments rouge et jaune. Manche décoré de filets d'ivoire. Le cheviller double est également plaqué et décoré de filets. Son extrémité est sculptée en forme de volute. Verni.
- Notes
- Deux modifications anciennes qui concernent le manche et le cheviller. Dans les deux cas il s'agit d'un raccourcissement notable. Considérant la longueur de caisse actuelle (635 mm), nous estimons la longueur originale du manche à environ 400 mm, il n'en fait plus que 230. Situation similaire pour le cheviller dont le second cheviller est d'une fabrication postérieure. Les longueurs vibrantes originales devaient s'établir comme suit : petit jeu (6 choeurs) = c.800 mm ; grand jeu (8 cordes simples) = c. 1600 mm).Concernant la caisse, nous voyons distinctement que du bois (if) a été ajouté sur le bord de caisse de façon à rétablir la largeur d'origine des côtes des bords qui devaient avoir été sévèrement rognées dans le passé. Cette restauration a permis de restituer la brague dans sa totalité, notamment les extrémités chantournées. Nous estimons la hauteur de bois ajouté à environ 15 mm au niveau du milieu de la brague, ce qui est considérable. Par ailleurs, la table en cinq lés pourrait aussi être postérieure car l'usage était plutôt de faire les tables en deux lés. D'autre part, nous ne trouvons aucune trace de marque au fer entre les pointes de touche, comme il était d'usage et comme sont marqués les autres instruments de ce facteur. On note aussi que les roses nous semblent avoir été rapportées, probablement récupérées sur l'ancienne table. Enfin, le fait que l'instrument possède aujourd'hui deux chevalets distincts nous semble résulter du raccourcissement du manche et du cheviller pratiqués postérieurement à la construction, car la disposition originale se satisfaisait d'un chevalet unique. Nous pensons pouvoir avancer que le chevalet, qui pourrait être original (style d'exécution correct) a été scié en deux au moment de la transformation du diapason. Cette pièce s'est ainsi trouvée amputée d'un trou situé au milieu de la pièce ce qui, selon nous, explique que l'instrument n'ait plus aujourdhui que 13 choeurs au lieu de 14 à l'origine. Enfin, le vernis au tampon qui recouvre intégralement l'instrument est lui aussi atypique (en particulier sur la table, qui n'était jamais vernie) et selon nous très récent.
- Acquisition
- Achat - 17/10/2011
- Localisation au Musée
- Non exposé.
Documentation
Article(s)
Biographies
- FACTEUR
- Graill, Magno (1572-1642)