Photo : Jean-Marc Anglès

Piano à queue

Maison Erard

1844

Paris / France / Europe

E.991.7.1

Au cours du XIXe siècle, le piano se transforme pour devenir un instrument de concert, toujours plus puissant, au service d’interprètes jouant une musique de plus en plus virtuose. Cet instrument, sur lequel Liszt donna une série de concerts en 1844, est particulièrement représentatif des pianos à queue créés pour sortir du cadre du salon privé.

Les années 1830-1850 constituent l’âge d’or de la facture de pianos en France : dans les années 1840, on dénombre plus de 150 facteurs de piano à Paris. D’année en année, le nombre d’ateliers croît et emploie un nombre impressionnant d’ouvriers. Dans cette profusion d’entreprises, les Maisons Érard et Pleyel dominent le marché, en France comme dans le monde. La rivalité des deux facteurs est d’autant mieux connue que Liszt et Chopin, portant respectivement leur dévolu sur la première et la seconde, incarnèrent cette opposition sur la scène.

Entre 1838 et 1848, Liszt donne des concerts dans l’Europe entière. Il ne manque aucune occasion de promouvoir les pianos de son ami Pierre Érard dont il juge qu’ils offrent aux pianistes les résonnances les plus abondantes et les plus variées.

La mécanique de ce piano est à double échappement. Elle correspond à celle que Pierre Érard mit au point après 1830, en modifiant la mécanique de 1821 inventée par son oncle Sébastien. Cette mécanique privilégie une grande puissance de frappe des marteaux sur les cordes tout en permettant une répétition rapide des notes jouées.

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Vues

  • Photo : Jean-Marc Anglès
  • Piano à queue, Erard, Paris, 1844, E.991.7.1, détail signature de Liszt
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Piano à queue, Erard, Paris, 1844, E.991.7.1, clavier dos
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Piano à queue, Erard, Paris, 1844, E.991.7.1, clavier et mécaniques de dessus
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Piano à queue, Erard, Paris, 1844, E.991.7.1, clavier et mécaniques de profil
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Piano à queue, Erard, Paris, 1844, E.991.7.1, clavier face
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Piano à queue, Erard, Paris, 1844, E.991.7.1, joue et pied
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Piano à queue, Erard, Paris, 1844, E.991.7.1, plateau musée
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Piano à queue, Erard, Paris, 1844, E.991.7.1, table d'harmonie
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Piano à queue, Erard, Paris, 1844, E.991.7.1, vue de trois quarts fermé
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Piano à queue, Erard, Paris, 1844, E.991.7.1, vue de trois quarts ouvert avec fausse table d'harmonie rabattue
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Piano à queue, Erard, Paris, 1844, E.991.7.1, vue de trois quarts pupitre ouvert
    Photo : Jean-Marc Anglès
  • Piano à queue, Erard, Paris, 1844, E.991.7.1, vue générale de face
    Photo : Jean-Marc Anglès

Description

Description
Mécanique à double échappement, étouffoirs par-dessous les cordes. 2 pédales : douce, forte. Cadre serrurier à 6 barres. Contre-sillet à pression sur les 3 dernières barres jusqu'à la joue. CHOEURS : 5 premiers choeurs de 2 cordes filées, 9 choeurs de 3 cordes filées, 4 choeurs de 3 cordes jauge 20, 4 choeurs de 3 cordes jauge 19, 4 choeurs de 3 cordes jauge 18, 8 choeurs de 3 cordes jauge 17, 6 choeurs de 3 cordes jauge 16, 10 choeurs de 3 cordes jauge 15, 8 choeurs de 3 cordes jauge 14, 8 choeurs de 3 cordes jauge 13, 8 choeurs de 3 cordes jauge 12 1/2. Placage de palissandre de Rio. Fil dans le travers des éclisses. Encadrement de baguettes en palissandre, moulurées, ondulées et guillochées sur chacun des panneaux des éclisses. Plinthe et bordure de couvercle dans le même style. Pieds tournés à grosse torsade de tronc conique flanqués de toupies évasées. Roulettes en laiton. Trace d'une fausse table. Traces de taquets sur le pourtour intérieur des éclisses. Trace d'une platine dans le couvercle (rebouchage) servant de fixation à la fausse table relevée. Lyre ornée de glands en extrémités de la traverse haute. Rosaces sculptées en palissandre au centre du pied de lyre et aux extrémités des 2 bras.
Étendue
CC-g4 (do-sol 6), 80 notes.
Matériaux
palissandre, laiton.
Marques et inscriptions
Marque sur la planche du nom : "Par Brevet Erard à Paris". Inscriptions à la plume sur la table d'harmonie perpendiculaire à l'échine : "Par Brevet d'Invention / Erard à Paris / ./44" ; le long de l'échine à a plume (écriture différente de la précédente) : "Concerts à Lyon Juillet 1844 (signature) Liszt". Indications au fer encré des jauges. "16349" à la plume sur la fosse des marteaux. Marque sur la masse : "17 Grand 17". Marque sur la mécanique : "16349" sur le sommier des fourches de marteaux, sur le chassis des étouffoirs, aux garnitures, au crayon : "16349 / Tes garnitures / charnières / Têtes au modéle". Marques sur le clavier : sur les 2 touches extrêmes frappée : "16349", flanc intérieur 1 ère touche : "Duval", au fer encré : "Sommer", au crayon surcharge "SOunz" (?), au crayon "mécanique seule", flanc gauche même touche au crayon "Joints le 8/8 09/ A.C.", dernière touche flanc gauche manuscrit à l'encre : "Réparé le 31 octobre 1903 - Lott St Yves (plus loin au crayon) "6-11-08-50 + 20 Ly" (?), flanc droit au crayon "joints".
Numéro de série
16349
Historique
Réparation en 1903 et probablement en 1909.
Acquisition
Achat - 21/06/1991
Localisation au Musée
Espace XIXe - L'Europe romantique

Enregistrements

Notre sélection :

Märchenbilder opus 113, 1er mouvement - Robert Schumann

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Documentation

Livre(s)

Biographies

FACTEUR
Maison Erard

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