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Page découverte

Histoires d’instruments : la Viole

Basse de viole, John Pitts, Londres, 1679. Cité de la musique - Photo : Jean Marc Anglès
Basse de viole, John Pitts, Londres, 1679. Cité de la musique - Photo : Jean Marc Anglès

Connue dès le XVe siècle, la viole de gambe passe par l’Italie et se répand à travers toute l’Europe.

Elle se décline en famille qui réunit dessus, tailles ou ténors, basses et contrebasses. Jouée principalement en ensemble ou consort en Angleterre, sa voix soliste, par l’intermédiaire de la basse de viole, triomphe en France, sous le règne de Louis XIV.

Une brillante école de virtuoses français se constitue sous la houlette de Sainte-Colombe, Marais, Caix d’Hervelois, Forqueray.

Concurrencés par la famille des violons, les membres de la famille des violes disparaissent les uns après les autres. Seule survivante, la basse doit cependant céder sa place au violoncelle, à partir de 1760.

Histoire de l’instrument

Les origines▼

Assomption de la vierge : concert des anges,  Saronno sanctuaire San Maria dei Mi Miracoli, Gaudenzio Ferrari © Scala, Florence
Assomption de la vierge : concert des anges, Saronno sanctuaire San Maria dei Mi Miracoli, Gaudenzio Ferrari. Scala, Florence

Consort n°2

Concert enregistré à la Cité de la musique le 8 février 2013

Henry VIII, Susie Napper, Margaret Little, Mélisande Corriveau, violes de gambe

La viole semble apparaître à la fin du XVe siècle sous le nom de vihuela de arco (viole à archet).

Le terme vihuela Il existe en Espagne à la fin du XVe siècle deux types de vihuelas : celles jouées à l’archet, qui évoluent ensuite vers les violes et violons, dites vihuelas de arco, et celles jouées aux doigts (ou au plectre), dites vihuelas de mano, qui donnent naissance à la guitare. désigne un instrument à cordes dont la description la plus ancienne est donnée par le théoricien Johann Tinctoris dans un ouvrage publié vers 1480 en Italie : De inventione et usu musicae. Tinctoris, latiniste, utilise le nom viola au lieu de vihuela pour qualifier un cordophone en forme de 8 (fond plat, côtés ou éclisses Pièce de bois réunissant la table harmonie incurvés).

À la même époque, les scènes musicales représentées au royaume d’Aragon (en Espagne) montrent des musiciens s’accompagnant du rebab arabe, de vièles piriformes et ovales et d’une grande vihuela jouée avec un archet ou un plectre.

Exportée, comme tant d’autres cordophones, d’Aragon vers des régions d’Italie dont les royaumes de Naples et de Rome, la vihuela s’est répandue dans toute l’Europe. De son évolution serait née la viole.

L’évolution des violes est compliquée à reconstituer. Aucun instrument authentique du XVIe siècle n’est parvenu jusqu’à nous. La grande diversité des violes à cette époque rend difficile l’identification des instruments observés dans l’iconographie.

L’apparition d’une famille de tessitures différentes, répondant au développement du jeu polyphonique Dans une composition musicale, superposition de lignes mélodiques d’égal intérêt, chantées ou jouées simultanément., a sans aucun doute favorisé leur transformation.

Jusqu’au début du XVIIe siècle, il est difficile de faire une distinction claire entre la famille des violes et la famille des violons. Leur morphologie reste proche et les techniques de construction s’apparentent.

Sebastien Virdung, dans son traité Musica getutscht (Bâle, 1511), rapproche luths et violes dans la même catégorie des instruments à frettes Anciennement ligature de boyau autour du manche, ensuite petite barrette de bois, d’ivoire ou de métal incrustée sur la touche. Les frettes correspondent aux demi-tons., considérés comme des instruments nobles, joués par les amateurs. Les violons sont relégués dans la quatrième catégorie des instruments sans frettes, qualifiés "sans intérêt" par Virdung car difficile à jouer et réservés au professionnels.

Cette division Dans de nombreuses régions d’Europe, les luths et les violes ont partagé longtemps des caractéristiques communes comme l’accord en quarte et tierce et le nombre de frettes. Déjà en 1523, Hans Judenküning publie à Vienne un traité pour apprendre à jouer du luth et de la viole. est reprise dans plusieurs traités italiens et français du XVIe siècle.

En France, le terme viole est réservé à la famille des instruments à six cordes tandis qu’en Italie viola désigne une taille intermédiaire de la famille du violon, les violes étant peu utilisées.

Qu’est-ce qu’une viole ?▼

Basse de viole, Benoît Fleury © Cité de la musique - Photo : Jean Marc Anglès
Basse de viole, Benoît Fleury. Cité de la musique - Photo : Jean Marc Anglès

Suite pour viole de gambe en sol mineur

Concert enregistré à la Cité de la musique le 5 mars 2004

Demachy, Christophe Coin, viole de gambe

La viole appartient à la famille des instruments à cordes frottées à archet.

Instrument de prédilection des cours princières, de concerts intimes chez les nobles ou les bourgeois, la viole est appréciée pour sa sonorité, comparée à la voix humaine.

L’instrument est reconnaissable à sa forme : épaules tombantes, dos plat mais souvent plié au niveau du lobe supérieur de la caisse.

La table est voûtée mais conçue différemment de celle du violon, percée d’ouïes généralement en forme de C.

Ses six cordes de boyau s’accordent, comme le luth, en quarte et tierce. Sa large touche est barrée de frettes en boyau.

Au XVIIe siècle, les luthiers français rajoutent une septième corde nécessaire en particulier pour jouer les œuvres, d’une grande virtuosité, du compositeur Sainte-Colombe. Violiste et compositeur français de la deuxième moitié du XVIIe siècle. Célèbre virtuose de la basse de viole, il perfectionne la technique de son instrument : C’est de luy en particulier que nous tenons ce beau port de main, qui a donné la dernière perfection à la viole, a rendu l’exécution plus facile et plus dégagée (...). C’est aussi à Monsieur de Sainte Colombe que nous sommes obligés de la septième chorde qu’il a ajouté à la viole, et dont il a par ce moyen augmenté l’étendue d’une quarte. Jean Rousseau, Traité de la viole, Paris, 1687. À la fin de l’année 1660, il vit à Paris, rue de Bétizy, non loin de la demeure de Marin Marais. Il est le maître incontesté des principaux violistes de son temps : il a formé Marais mais aussi Danoville et Rousseau.

Les instruments les plus luxueux (violes mais aussi violons) sont ornés d’une tête sculptée. Ils ont été conservés pour leur raffinement ornemental. Les instruments d’une facture plus courante, sans ornementation, ont disparu.

Différentes conceptions de facture apparaissent selon chaque pays :

  • la lutherie vénitienne conserve la méthode archaïque de construction de la table, en forme de gouttière La table est une planchette plate qui vient se coller sur le bord de caisse de manière à ce qu’elle prenne la forme d’une gouttière., méthode économe en bois mais dont il ne subsiste pratiquement aucun exemple.
  • en France, une autre technique est utilisée, notamment par le luthier parisien Michel Collichon Luthier français établi à Paris dans la seconde moitié du XVIIe siècle.
    Seuls cinq instruments nous sont parvenus : un pardessus de viole de 1680 env. (Musée de Nüremberg) et quatre basses de violes : l’une de 1683 conservée au Musée de la musique à Paris, la seconde de 1687 est au Palazzo Sforzesco à Milan, la troisième de 1691 vient d’une collection privée en Angleterre et la dernière appartenant à la collection Ernst à Genève .
    Il est probablement le fils du facteur de luths Nicolas C. (1611-ap.1661). Michel Collichon est au cœur d’une polémique qui l’oppose à Demachy (auteur des Pièces de viole, 1685) et défend les rénovations introduites par Sainte-Colombe, en particulier l’ajout de la 7ème corde.
    : la table est composée de cinq pièces longitudinales de bois ployées à l’avance puis collées ensemble. Ce principe permet de respecter les sens des fibres, ce qui présente un avantage acoustique et une notable économie de bois et de travail.
  • la viole dite "anglaise" des premières décennies du XVIIe siècle relève d’un procédé de construction déjà utilisé pour le luth : la caisse est construite sur moule.

Toujours en Angleterre, Christopher Simpson décrit un instrument hybride, the division-Viol (Londres, 1665). Il s’agit d’une viole dont la table d’harmonie est construite et sonne comme celle d’un violon. Sa petite taille permet aux virtuoses d’exécuter avec aisance des diminutions.

La famille des violes▼

Baryton, Norbert Gedler, Wurzbourg © Cité de la musique - Photo : Jean Marc Anglès
Baryton, Norbert Gedler, Wurzbourg. Cité de la musique - Photo : Jean Marc Anglès

Joie des Elysées

Concert enregistré à la Cité de la musique le 5 mars 2004

Sainte-Colombe, Christophe Coin, viole de gambe, Guido Balestracci, viole de gambe

Pour répondre aux besoins de la musique polyphonique, qui s’est épanouie à la Renaissance, la viole s’est constituée en famille et se décline en différentes tailles :

  • - Le pardessus, dernier né de la famille des violes, date du début du XVIIIe siècle. Sa fabrication cessera aux alentours de la Révolution française. Il a la même tessiture que le violon actuel
  • - Le dessus de viole est accordé une quarte plus bas
  • l’alto ou haute-contre a la même tessiture que l’alto actuel
  • - Le ténor (ou taille de viole) est une quarte plus bas
  • - La basse de viole, le modèle le plus répandu, se nomme en France viole de gambe, car elle se joue posée « entre les jambes ». Sa tessiture correspond à celle du violoncelle.
  • - La contrebasse (ou violone) est accordé une octave plus bas, dans la tessiture de notre contrebasse.

L’Allemagne du Sud et l’Autriche sont à l’origine d’un instrument particulier de la famille des violes, la viole d’amour, tenue à l’épaule et utilisée par Johann Sebastian Bach comme instrument d’accompagnement obligé dans certaines arias de ses cantates ou de la Passion selon saint Jean. Sa structure est celle d’une viole à laquelle on a adjoint des cordes dites sympathiques. Cordes qui ne sont pas touchées par l’archet mais qui vibrent par résonance.

Le baryton se rattache aux violes de gambe par la tenue et aux violes d’amour pour les cordes sympathiques.

L’archet de viole, dont la mèche est plus large que celle du violon, se tient la paume de la main tournée vers l’extérieur, par dessous, du côté de la corde grave.

Au XVIe siècle, il n’existe que des archets à hausse coincée. Les archets à crémaillère seront utilisés à l’époque de Lully, remplacés au XVIIIe siècle par les archets à vis.

Concurrencés par la famille des violons, les différents types de violes disparaissent les uns après les autres : d’abord le registre moyen, suivi bientôt par le dessus. Seule subsiste la basse de viole qui se prête avec souplesse aux rôles les plus divers (accompagnement, voix soliste).

Cependant, à partir de 1760, elle doit céder la place au violoncelle.

Le Consort of viols▼

Ténor de viole, John Rose ; Basses de viole, Henry Jaye, John Pittes, Edaward Lewis  © Cité de la musique - Photo : Jean Marc Anglès
Ténor de viole, John Rose ; Basses de viole, Henry Jaye, John Pittes, Edaward Lewis. Cité de la musique - Photo : Jean Marc Anglès

Jigg

Concert enregistré à la Cité de la musique le 2 décembre 1995

Matthew Locke, Lupo Consort

Pendant toute la Renaissance, période de rénovation littéraire, artistique et scientifique, commencée en Italie dès la fin du XIVe siècle, s’est forgé un homme nouveau.

Celui-ci a libéré d’immenses forces créatrices et a changé son rapport à l’espace qui l’entoure. Christophe Colomb, Galilée, Leonard de Vinci incarnent ce bouleversement.

La musique participe elle aussi de ce renouveau et développe une polyphonie de plus en plus élaborée et une mise en valeur d’une voix par rapport à une autre.

Au XVIe siècle fleurissent les concertos et pièces de musique de chambre.

La sonorité de la viole, douce, proche de la voix humaine convient à la musique d’ensemble.

Le consort of viols, ou ensemble de violes, s’épanouit en Angleterre.

Le compositeur et violiste anglais, Alfonso Ferrabosco (1575-1628) d'origine italienne, joue un rôle prépondérant dans le développement de la musique pour violes en consort.

Celle-ci réunit en général deux dessus, deux tailles (ou ténors) une basse et une contrebasse (ou violone).

Les anciens Madrigals, morceaux chantés à plusieurs voix, qui ont fait les délices du siècle précédent, sont abandonnés et remplacés par les Fantaisies, pièces à plusieurs parties écrites pour violes. Henry Purcell (1659-1695) en écrit d’admirables. De nombreux autres compositeurs-violistes excellent dans ce genre : William Byrd (vers 1540-1623), Alfonso Ferrabosco, William White (1571-1634) etc.

Les luthiers anglais se distinguent aussi dans l’excellence de la facture de ces instruments : John Ross (seconde moitié du XVIe siècle), Bolles (actif 1600 et 1620), Henri Jaye Luthier anglais.
Henry Jaye a fabriqué de nombreuses violes de toutes dimensions pour la musique de consort, dans son atelier de Southwark, à Londres.
Ses instruments, par leurs qualités de résonance remarquables, étaient très recherchés sur le continent.
La plus ancienne basse de viole de Jaye connue, datée de 1611, se trouve au Gemeentemuseum à La Hague. Le dernier instrument connu, un ténor de viole, vers 1667, est conservé au Victoria and Albert Museum, à Londres. D’autres instruments de Jaye sont à Paris, au Musée de la musique (basse de viole de 1624) et dans des collections privées.
(actif 1610-1667), Barak Norman C’est le plus important luthier anglais de son époque. Il est reconnu spécialement pour sa facture de violes et de luths, mais il fait aussi des violons et est un des premiers luthiers anglais à s’être lancé dans la facture de violoncelles. (vers 1678-1740) et d’autres, ont laissé des instruments renommés.

L’introduction du violon dans la musique de cour, sous le règne de Charles II (1630- 1685), commence une ère nouvelle et marque le déclin de la vogue de la viole.

La viole au temps de Lully▼

Portrait de Marin Marais, André Bouys, 1704 © Cité de la musique - Photo : Jean-Marc Anglès
Portrait de Marin Marais, André Bouys, 1704. Cité de la musique - Photo : Jean-Marc Anglès

La sautillante

Concert enregistré à la Cité de la musique le 5 mars 2004

Marin Marais, Jordi Savall, viole de gambe, , Pierre Hantaï, clavecin

Sous le règne de Louis XIV, au temps du triomphe de Lully (1632-1687), l’usage de la viole s’éloigne progressivement du jeu en ensemble (ou consort) pour privilégier le jeu en soliste, avec une prédilection pour la basse de viole (ou viole de gambe).

Un brillant répertoire soliste pour basse de viole fait le renom de virtuoses comme Demachy, Jean de Sainte-Colombe, à qui l’on attribue l’ajout d’une septième corde et l’usage des premières cordes filées Un fil de métal alourdit la corde pour améliorer les graves. (pour rendre la viole sonore), Antoine Forqueray (1672-1745) et Marin Marais D’abord enfant de chœur à Saint-Germain-l’Auxerrois à Paris, Marin Marais devient l’élève de Sainte-Colombe pour la viole et de Lully pour la composition. Il est promu « joueur de viole de la Chambre » en 1679 et sert la cour toute sa vie, tout en étant « batteur de mesure » à l’Académie royale de musique. Défenseur de la tradition et du goût français, Marin Marais nous a laissé plus de six cents pièces pour viole dont le premier livre date de 1686. Il a également composé plusieurs tragédies lyriques, dont Alcyone (1706). (1656-1728).

Une floraison de partitions et de méthodes de jeu apparaît : Pièces de viole de Demachy (1685), comprenant un long Avertissement donnant des informations sur la technique, Pièces à deux violes du premier Livre de Marin Marais (1686), Concerts à deux violes Esgales de Sainte-Colombe (vers 1687).

La plupart du temps, ces « Pièces de viole » impliquent une musique pour viole soliste et continuo Partie de basse instrumentale, improvisée à partir d’une ligne musicale notée, confiée à un instrument polyphonique ou à un ensemble instrumental dont le rôle est d’accompagner et de soutenir les autres parties vocales ou instrumentales réalisé soit par une autre viole, soit par le clavecin ou le théorbe. Elles sont composées en suites, souvent introduites par un prélude suivi d’un enchainement conventionnel de danses, écrites en accords suivant la tradition du luth.

Jean Rousseau Joueur de viole, théoricien et compositeur français. Il reçoit ses premières leçons de musique de Jacques Joly, maître de musique à Notre Dame de Moulins. En arrivant à Paris en 1676, il s’installe chez le facteur Michel Collichon. Il publie son Traité de la viole en 1687 qu’il dédie à Sainte-Colombe. (1644-1699), dans son Traité de la viole (1687), nous renseigne sur la facture de violes de cette époque et relate le goût pour les violes anglaises que les luthiers français remanient en rajoutant la septième corde. Cette corde grave supplémentaire offre les possibilités techniques exigées par la brillante école des virtuoses français.

Au XVIIIe siècle, malgré l’intérêt que suscitent certains types de violes (dessus, pardessus et quinton), la basse de viole cède la place au violoncelle.

A partir des années 1950, musicologues, luthiers et musiciens contribuent à la résurrection des œuvres musicales du passé et permettent ainsi à des instruments oubliés (violes, luths, clavecins) de reconquérir leur place sur la scène musicale.

Incontournable du Musée de la musique

  • Basse de viole de Michel Collichon

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  • Histoire de l’instrument ▼
  • Les origines
  • Qu’est-ce qu’une viole
  • La famille des violes
  • Le Consort of Viols
  • La viole au temps de Lully
  • Pièces emblématiques du musée

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Histoire et facture de la viole

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